suis je ce que j ai conscience d être corrigé
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Eneffet, « je suis » est définit par Descartes comme étant le « Moi ». Le terme « conscience » a pour étymologie CUMSCIENTA ce qui signifie avec science, avec savoir. La conscience est un type de savoir, accompagnant le savoir, il n’y a donc pas de science sans conscience. Toutefois, toute conscience ne produit pas de science.
Etpour savoir ce que je suis, je ne peux le formuler qu'à travers la conscience d'être. Donc la question posée semble tourner en rond, n'être qu'un sophisme. Même si je ne suis pas ce que j'ai conscience d'être, je ne peux pas le savoir, je ne peux pas en prendre conscience, et donc ce n'est pas un problème pour moi. D'autre part, si je
Bonjour a mon avis, parfois non car certaines personnes commetes des erreurs, des mauvais actes, et en plus disent: pour moi ce que j'ai fait n'a rien de mal, donc ils pensent qu'ils sont gentille qu'il n'on jamais fait de mal alors que ce que pense leur entourage et tout le contraire. C'est pourquoi ils continuent de faire le mal,ils ne sont pas conscient de ce qu'ils
Suisje ce que j'ai conscience revenir au plan: docs Bonjour, j'ai du mal sur un su() Le sujet t'invite à comparer lire: Bonjour, j'ai du mal sur un sujet de philo, je ne vous demende pas de me le faire mais de me diriger. sujet :"suis-je ce que j'ai conscience d'être" Si vous avez un plan à me proposer, où des questions philosophiques qui prourraient m'aider, je vous remerci
nonton the bad guys reign of chaos rebahin. Qui suis-je ? Cette interrogation d’ailleurs n’est pas spécifique à la philosophie. Tout être humain s’interroge un moment donné sur la nature de ce qu’il est. Se connaître permet en effet de mieux s’adapter aux situations qui se présentent, voire d’éviter certaines d’entre elles. La connaissance de soi sécurise. Elle délimite nos pas sur un chemin non balisé, fait d’incertitudes. Tout d’abord, la conscience humaine est la connaissance intuitive que l’esprit possède de ses états et de ses opérations. La conscience est le fondement et la condition de toute pensée. La pensée a pour objet soit le monde extérieur, c’est-à-dire la réalité comprenant le monde, autrui, etc. ; soit le sujet lui-même. Ainsi que la conscience de soi désigne ce avec quoi je sais que j’existe, c’est l’existence qui s’apparaît à elle-même. En ce sens, cela présuppose que je suis ce que j’ai conscience d’être. En effet, l’être désigne l’essence, la continuité, ce que la chose est, on peut donc imaginer que mon être coïncide avec la conscience que j’en ai. Or la conscience peut se caractériser aussi comme une visée qui s’apparaît à soi-même en faisant mouvement vers une chose qu’elle fait apparaître, en effet le je suis » se rapporte à j’existe dans un ici et maintenant dont je m’échappe par le mouvement même de la conscience qui est toujours un déploiement d’horizon, intentionnalité. De cette manière un paradoxe semble se poser si nous sommes existence » dirigée par une conscience axée vers le devenir d’un autre être, synonyme de discontinuité ; comment peut-on l’accorder avec la connaissance de l’être où le savoir, détermination d’une intuition sensible ? Comment mettre en lien la liberté d’une existence avec la continuité d’une essence ? L’homme ne serait-il pas en train de devenir cet autre ? On serait amené à penser aisément que la conscience est une "science" de soi -même et que ses informations correspondent à ce que je suis réellement, que mon être par conséquent coïncide avec la conscience que j’en ai. Cependant, on ne saurait oublier que parfois nous nous mentons à nous-même ou bien que nous avons du mal à nous connaître, et ce malgré tous nos efforts. Ainsi, notre conscience de soi semble parfois incomplète ou infidèle. Le sujet par conséquent est problématique dans la mesure où peut-on se fier entièrement à la conscience lorsqu’il concerne la connaissance de soi ou bien cette dernière admet-elle des limites ? Après avoir étudié les certitudes de la conscience de soi, nous nous axerons sur celles qui viennent réfuter la fiabilité de la conscience et enfin nous dépasserons ces limites. I. Une première certitude la conscience de soi La certitude d’exister m’est donnée par ma conscience. Certes, je peux me tromper dans la connaissance que je crois avoir de moi celui qui croyait être courageux peut s'avérer n'être qu'un être pusillanime , etc. ; mais la pure conscience d'être, elle, est nécessairement vraie. Ainsi, Descartes au terme de la démarche du doute méthodique, découvre le caractère absolument certain de l'existence du sujet pensant je pense, donc je suis ». Quand bien même tout ce en quoi je crois n'aurait pas plus de vérité que le contenu de mes songes, une certitude demeure, celle que j'existe, et aucun doute, aussi exagéré soit-il, ne peut la remettre en cause. Descartes fait ainsi du phénomène de la conscience de soi le fondement inébranlable de la vérité, sur lequel toute connaissance doit prendre modèle pour s'édifier. La conscience est transparente à elle-même, il n’y a pas de pensées qui échappent à notre conscience, si elles nous échappent c’est qu’elles nous sont étrangères et ne viennent pas de nous. Ainsi, en se considérant comme substance pensante », je suis ce que j’ai conscience d’être. Je suis un être pensant et j’ai conscience de ma pensée. Si on envisage l’existence d’un cogito qui représente une équation irréversible entre la conscience et l’existence, on peut dire qu’avoir conscience c’est être. En effet le cogito est une vérité et seule certitude se fondant sur elle-même la conscience énonce la vérité de sa propre existence sans avoir besoin d’aucun intermédiaire extérieur à elle-même. Le sujet se qualifie d’être pensant dans la mesure où il découvre son existence grâce à sa pensée et ce dernier par conséquent est ce qu’il a conscience d’être. Deuxièmement, je suis tel que ma conscience me construit, elle constitue un fondement, principe justificatif d’un raisonnement. En effet, c’est la progression d’une prise de conscience qui permet le passage d’un individu à un sujet, porteur de liberté et d’identité, qui affirme un Je ». Ainsi, la conscience est le noyau dur de la certitude de soi et quand on dit Je » ; on atteste pouvoir être l’auteur d’un récit qui narre notre devenir dans le temps, on se structure. Par exemple, un adolescent qui est un adulte en puissance, par sa conscience, est capable de se projeter et vise une fin par la médiation de moyens. De cette manière, puisque la conscience a le rôle d’architecte, nous sommes à la base rien, qu’un néant d’être et en suivant la théorie de Sartre ; je ne suis que ce que je veux être. Par conséquent, j’ai conscience de qui je suis. Nous sommes libres de ce que nous voulons être, notre être est un projet soumis à notre volonté ; je suis moi et pas un autre, c’est la certitude que me donne ma conscience de soi. II. Une conscience de soi qui reste néanmoins faillible En faisant de la conscience une chose », distincte du corps et repliée sur elle-même, Descartes ne manque-t-il pas la nature même de la conscience, comme ouverture sur le monde et sur soi ? Premièrement, je ne suis pas exactement tel que je m’apparais à moi-même à travers ma conscience. Nous pouvons être victimes d’illusions qu’on trouve sous deux structures soit je suis un être déterminé par mes conditions de vie matérielles et la conscience est influencée par l’idéologie d’une classe, qui est reconnue par la théorie marxiste. Mais aussi un être peut être amené à se voiler la réalité de son existence, pour brouiller l’absurdité de cette dernière. L’illusion ici est dans le but de donner de la consistance à son être. Selon Nietzche, l’homme nie la pauvreté de son existence en se créant une personnalité différente de la sienne. Nous pouvons citer, dans cette idée de la production d’illusions par la conscience, Spinoza explique qu'une pierre consciente roulant le long d'une pente pourrait croire que c'est elle qui décide d'avancer alors qu'en réalité elle est soumise aux lois de la pesanteur. L'homme est pareil à cette pierre consciente les hommes quand ils disent que telle ou telle action du corps vient de l'âme qui a une emprise sur le corps ne savent pas ce qu'ils disent et ne font rien d'autre qu'avouer leur ignorance de la vraie cause d'une action qui n'excite pas en eux d'étonnement ». De plus, les auteurs autobiographiques font partie de ses êtres en recherche de vérité sur eux-mêmes et de connaissance de soi les autobiographes cherchent une sorte de thérapie en écrivant une introspection sur eux-mêmes. Ce qui veut dire qu’ils ne se connaissent pas bien eux-mêmes et qu'ils cherchent en écrivant leur passé à mieux comprendre leurs vies, leur actes et seraient crédules à l’hypothèse d’un inconscient qui déleste une partie du pouvoir de la conscience. Ainsi, la conscience me délivre des pensées fausses de ce que je suis, mais toutes nos pensées sont-elles conscientes ? Deuxièmement, tout homme en tant que sujet pensant s’établit à travers sa pensée, selon Descartes toute pensée est consciente, or à la suite de certaines maladies ou même expériences quotidiennes telles que les lapsus, les actes manqués, nous sommes poussés à croire qu’une partie de nos pensées sont inconscientes. Tout comme Leibniz, nous distinguons les petites perceptions si infinitésimales qu’elles sont imperceptibles et dont nous n’en avons pas conscience, mais qui font néanmoins sur nous effet et l’aperception qui est la perception vécue comme telle, elle est la perception dont on a conscience. La perception de la lumière ou de la couleur, par exemple, dont nous nous apercevons, est composée de quantités de petites perceptions, dont nous ne nous apercevons pas. Finalement, les petites perceptions sont au fondement de nos goûts, de nos actes et de nos pensées, sans qu’on se le sache, ainsi il y a remise en question de l’égalité entre la conscience et la pensée. Elles expliquent le je ne sais quoi » qui fait que nous aimons quelque chose, mais aussi l'inquiétude qui nous met en mouvement inquiétude qui n'est pas de la douleur, laquelle est consciente, alors que l'inquiétude est un sentiment vague. Nous sommes toujours traversés par une foule de petites perceptions inaperçues qui déterminent la tonalité de notre état, et nous maintiennent en relation insensible avec la totalité du monde. Encore plus loin, les schizophrènes n’ont pas conscience de leurs actes sur le moment même. D’autres réalisent seulement quelques mois plus tard de leurs crimes, de leurs crises. Ce qui est encore plus grave, car pendant un mois par exemple ils n’ont pas conscience d’être ce qu’ils pensent être. Ici, l’inconscience est envisagée comme une activité psychique distincte de la conscience, l’inconscient que le moi, partie dominante, ignore. Cette partie psychique d’après Freud, est composée d’un Ça, un Moi et un Surmoi. Le Ça et le Surmoi correspondent à l’inconscient, où l’un se caractérise comme un pôle pulsionnel de désirs infantiles, de plaisir, secteur le plus primitif ce qui est amoral, et l’autre correspond à l’instance morale constituée par l’intériorisation des exigences morales. Le Moi a finalement le rôle de trouver entre ces deux exigences contradictoires. Je dirais que la schizophrénie rentre plutôt dans le Ça de l’inconscience puisque le schizophrène a des pulsions agressives, ici le pouvoir de censure du Surmoi est endommagé, laissant ressortir l’animalité de l’Homme. Alors que très souvent, nous sommes enfermés dans des règles sociales et morales, qui font que nous nous comportons d’une telle manière que nous sommes tout c’est-à-dire autrui sauf nous-mêmes. Enfin, ces patients attestent d’une partie de nous dont nous n’avons pas conscience, mais qui constituent notre être. III. Existe t-il dès lors des moyens pour dépasser les incertitudes de la conscience de soi ? Ainsi la conscience de soi n’est pas toujours en accord avec ce que je suis et certains aspects de moi-même m’échappent. Existeraient-ils des moyens pour dépasser les incertitudes de la conscience de soi ? Tout d’abord, l’idée, selon laquelle un Être supérieur nous assure l’exactitude des informations fournies par notre conscience, permettrait au sujet de vérifier la vérité de sa conscience de soi. De ce fait, cela implique, comme dans la théorie cartésienne, de croire en Dieu, comme un Être qui nous est transcendantal et si bon qu’il ne peut vouloir nous tromper. Par exemple, de nombreux chrétiens suivent la bonne conduite prêchée par leur Dieu et se laisse dicter les actes moraux ou interdire ceux qui ne le sont pas les péchés, déterminés par leur transcendant, c’est-à-dire de faire la distinction entre le bien et le mal et de se comporter d’une telle manière à l’égard de ces valeurs. Cela peut s’appréhender comme une boussole » qui leur permet de savoir ce qu’ils sont. Ainsi, on peut dire qu’ils sont ce qu’ils ont conscience d’être. Néanmoins, un point vient nuancer notre propos, dans la mesure où la croyance forte de la religion se définit comme absence de savoir et de certitude, l’idée ainsi exposée est à envisager suivant l’adhésion ou non à une croyance forte. Deuxièmement, nous pouvons nous axer sur les échanges avec les autres qui suffisent pour que chacun de nous prenne conscience de ce qu’il est. En effet, cela implique une réelle communication et Sartre nous apprend que la conscience reste seule ; le jugement de l’autre permet seulement d’accélérer la réflexivité sur la conscience de soi. Le regard d’autrui est un complément à la conscience de soi où la rectification est possible. Ainsi selon Kant, la conscience permet de poser un Je », mais ce Je » est abstrait, universel, une fonction en nous, une capacité de synthèse de toutes nos représentations, il unifie le réel, c’est un Je » transcendantal, c’est-à-dire une condition de possibilité de toute expérience, ce n’est pas une réalité qui permet une connaissance, c’est une simple pensée et pas une intuition, dans La critique de la raison pure. Un exemple concret tiré de notre vie quotidienne pourrait venir étayer notre réflexion une personne qui pense être suffisamment ouvert et sociable avec autrui, et se complet dans la communication avec les autres, va se rendre compte de son comportement introverti soit par une autre personne qui va lui témoignait ce caractère soit par sa propre observation des autres et les relations qu’ils établissent entre eux ; le sujet se compare et de fait cette distinction l’aide à comprendre qui il est. Donc, la conscience de soi de manière totale sera permise par un mouvement vers le monde extérieur. Enfin, à dessein de pallier les illusions que se fabriquent les hommes pour ne pas reconnaître l’absurdité de l’être et qui leur font bâtir leur existence sur un mensonge, il semble nécessaire, ce qui ne peut pas ne pas être, de l’accepter, l’analyser, la concrétiser dans un premier temps afin de la dépasser et de fonder une existence basée sur la vérité, dont l’individu a conscience. C’est dans cette idée que l’écrivain Albert Camus, qui réfute le marxisme, conçut son roman L’étranger; Meursault est un individu indifférent à tous à l’amour de Marie comme à la mort de sa mère. Comme Meursault, l’humain se sent étranger à lui-même. Il sombre dans le manque de la passion. A l’absurdité de son être, il oppose un acte absurde ; tuer l’autre. Il tue un autre sans savoir pourquoi, on reconnaît ici l’argument que nous agissons parfois sans avoir conscience de la raison qui nous a poussés à commettre ces actes, ici Meursault n’a pas encore pleinement conscience de qui il est. Coupable sans sentiment de culpabilité, il ne réagit même pas à sa sentence de mort qu’il ne peut éviter de tout de façon un destin tragique indépassable. C’est en prenant conscience de l’absurdité humaine qu’on se libère de toute illusion. La nuit précédant son exécution, Meursault devenu conscient et donc libre, profite des derniers moments de la vie. Finalement il a vécu la prise de conscience du non-sens de la vie à l’idée que l’homme est libre de vivre sans appel », doit épuiser la joie de cette terre. En ce sens, par nos actes, nous aidons notre conscience de soi à accéder à la vérité. Conclusion En conclusion, nous avons pu constater que l’on est dans une certaine mesure ce que l’on a conscience d’être, au sens où la conscience de soi nous représente à nous- même et nous communique des données fondamentales sur ce que nous sommes. Mais la connaissance ne peut être parfaite, car elle porte non sur un objet, mais un sujet, avec toute l’incertitude qui le caractérise sur le plan sensible, corporel, psychique. Faut-il y voir pour autant une insuffisance affaiblissant l’homme quant à sa propre gouvernance ? Pourtant, les incertitudes ne sont pas à comprendre comme des fatalités dans le sens où la conscience de soi peut se doubler d’une conscience réflexive, de la conscience d’autrui et aussi d’une conscience pratique. Ainsi, sans être toujours ce que l’on a conscience d’être, il est possible d’y remédier et de se connaître peu à peu grâce aux efforts et à un certain travail sur soi. Mais, il va de soi aussi que ces efforts seront toujours à reprendre, sachant que l’on est en perpétuel devenir et que par conséquent la connaissance de soi ne peut être acquise une fois pour toutes.
Suis-je ce que j'ai conscience d'être ? Problématique La conscience est la connaissance savante de ce que je suis. Donc nous pouvons remarquer que le contenu de la conscience est la représentation de ce que je pense être. Et pour savoir ce que je suis, je ne peux le formuler qu'à travers la conscience d'être. Donc la question posée semble tourner en rond, n'être qu'un sophisme. Même si je ne suis pas ce que j'ai conscience d'être, je ne peux pas le savoir, je ne peux pas en prendre conscience, et donc ce n'est pas un problème pour moi. D'autre part, si je ne suis qu'un être pensant, comme le précisait Descartes , dire que je sui un être différent de ce que ma conscience me dit que je suis implique comme un dédoublement de l'être, entre celui qui est, et celui qui se contemple à travers la conscience. Pour que ce ne soit pas une question absurde, il faut la reformuler. Être, c'est exister, c'est être présent au monde, marquer sa présence, en niant l'indépendance de ce qui m'entoure, comme l'explique Hegel, à travers l'analyse du double cogito ; D'autre part j'existe à travers le regard d'autrui, qui me renvoie une image qui ne correspond pas nécessairement avec celle au quelle je cherche à coller analyse de la honte chez Sartre. La conscience est la reconnaissance d'une idée de soi-même. Il faut s'interroger sur ce qui peut constituer ma conscience. L'idée de moi-même ne peut se constituer seule ; je ne peux pas me connaître, car je ne peux pas me contempler, me saisir comme un objet que je regarde et que je juge. Descartes d'ailleurs, au détour du doute méthodique n'apporte que la certi... En ontologie science d’ l’être, on pourrait expliquer qu’il y a une surproduction d’être ; Moi-même, je pourrais être deux ou trois personnalités différentes. N’est-ce pas un peu surprenant ? Nous allons essayer de démêler les fils de ce nœud. Plan détaillé I. Qu’est-ce qui peut me faire soupçonner que je ne suis ce que je pense être ? a. Descartes précise que la conscience est transparente à elle-même. Il ne peut pas y avoir de pensée qui échappe à notre conscience, et si il y a des pensées qui nous échappent, c’est qu’elles nous sont étrangères. Elles ne proviennent pas de nous. b. D’autre part nous sommes libres d’être ce que nous voulons être ; Notre être est un projet soumis à notre volonté ; c. Mais Freud fit remarquer que cette théorie ne suffit pas à expliquer tous nos comportements. Il faut introduire l’hypothèse qu’il existe un inconscient qui est une dimension de notre être dont nous n’avons pas conscience. II. Qui puis-je être si je ne suis pas celui que je pense être ? Je suis victime d’illusions, et elles peuvent se construire autour de trois structures différentes a. Soit je suis un être déterminé par ses conditions de vie matérielles, et dont la conscience ne peut être que le reflet inversé et idéalisée, un peu comme toute idée, épiphénomène de la réalité. Je suis victime d’une idéologie de classe. C’est la théorie marxiste. b. Soit je sui un être qui se voile la réalité de son existence, et qui construit des illusions pour oublier l’absurdité, le non-sens de son existence ; l’illusion est une volonté de donner une consistance à un être dont la seule finalité est de se reproduire puis de mourir ; Nietzsche expliquait très bien que l’homme nie la pauvreté de son existence, en se construisant une personnalité différente. c. Ou bien je suis un être inaccessible, que je ne peux pas connaître, et ma conscience ne possède qu’une connaissance superficielle de ce que je suis.. »
Descartes considérait la conscience comme une chose certaine et indubitable » Méditations métaphysiques, en lui conférant un rôle primordial dans la définition du je ». Mais on peut s’interroger sur la place réelle de la conscience. Ai-je une conscience ou suis-je une conscience ? Pour répondre à cette question, il faudrait tout d’abord expliquer la différence entre le verbe être » et le verbe avoir ». Il est clair que avoir » interroge sur une propriété, une caractéristique. Il est donc le lien entre le sujet et l’objet. Par contre, le verbe être » interroge directement sur le sujet, sur son essence, sa définition. Mais pour définir ce sujet, il est possible de donner la liste parfois infinie de ses caractéristiques. Ainsi, la différence entre être » et avoir » est parfois infime, notamment pour une chose aux caractéristiques si nombreuses que je ». D’autre part, que veut dire le mot conscience » du problème ? Conscience » ne signifie pas conscience de soi » ni bonne ou mauvaise conscience », mais doit être compris dans son sens le plus vaste possible, c’est à dire ensemble des pensées ». Ainsi, pour éviter toute ambiguïté linguistique, on peut reformuler la question Ai-je une conscience ou suis-je une conscience ? » par Est-ce que la conscience est une de mes propriétés ou est-elle l’ensemble de mes propriétés, c’est à dire ce que je suis ? auquel cas l’essence de ma conscience serait l’essence du je » » Descartes, en utilisant son cogito », affirme que je suis une chose qui pense, c’est à dire que je suis une conscience. C’est ce que nous verrons dans une première partie, en précisant les limites évidentes de cette théorie. Puis nous analyserons le point de vue de philosophes plus contemporains, tels Kant ou Freud, qui apporteront des nuances, voire des corrections révolutionnaires, à la thèse de Descartes. Dans une troisième partie, nous verrons quel point de vue on pourrait adopter aujourd’hui, un siècle après la découverte de l’inconscient. I. Je suis une conscience Dans Le Discours de la méthode, Descartes s’interroge sur le fait que nos sens peuvent nous induire en erreur. En effet, nous sommes parfois victimes d’illusions d’optique, de problèmes de vision qui nous donnent une idée fausse du monde qui nous entoure. Si certaines choses que nous voyons n’existent pas, qu’est ce qui est réellement vrai, absolument certain ? Pour répondre à cette question, Descartes va utilise Accédez à la suite de ce contenu Accèdez aux contenus premium de 20aubac gratuitement en proposant votre propre corrigé, ou en obtenant un accès payant.
Ne suis-je pas d'abord conscience d'être avant d'être l'être dont j'ai conscience ? Il y a donc deux questions qui sont à distinguer - la question de fait comment puis-je lucidement prendre conscience de mon être ? - la question de droit en tant qu'être conscient, mon être est-il ce dont j'ai conscience ? La conscience vise un objet, mais si j'ai conscience que le ciel est bleu, l'est-il vraiment ? Cependant, quand ma conscience se porte sur moi-même, l'identité de la visée et de ce qui est visé semble apporter une certitude si j'ai conscience d'être triste, je le suis car cette tristesse coïncide avec la conscience que j'en ai. Je serais donc toujours ce que j'ai conscience d'être. Cependant, mon expérience m'apprend que je peux me tromper sur moi-même. Quel est donc cet être dont je prends conscience et qui n'est pas réductible à ma conscience ? Je reste une conscience avant d'être un objet, mais cette conscience n'est pas une immédiateté ou une saisie directe d'elle-même. Quand je m'interroge sur moi-même, quelque chose de moi peut-il échapper à ma conscience ?[Le moi n'existe à mes yeux que parce que j'en ai conscience. Je suis donc ce que j'ai conscience d'être. Il est impossible de penser sans avoir conscience de penser. Ce qui est inconscient ne renvoie plus à la pensée mais au corps. Avoir conscience de ce que je suis, c'est avoir conscience que j'agis.] [La conscience que j'ai de moi est limitée, fragmentaire. Je n'ai pas conscience totalement de ce que je suis.] [La conscience de soi comme tâche et conquête pour le sujet.] La conscience de soi est-elle le témoignage de ce que nous sommes, de sorte que la conscience serait le tout de soi-même, nous apportant une connaissance intime et vraie de notre être, ou la conscience que nous avons de nous-mêmes n’est-elle qu’une partie de ce que nous sommes, de sorte qu’il y aurait en nous une part d’inconnu, qui nous serait cachée et qui prendrait la forme d’un inconscient ? La conscience semble être limitée à une certaine partie de nous-mêmes, de sorte qu’elle ne nous livre pas une connaissance pleine et entière de notre être. Il faut donc dépasser la conscience pour acquérir une véritable connaissance de suis ce que je pense et je pense ce que je suis. En tant qu'homme, je suis un être pensant. Toute conscience étant intentionnalité Husserl, rien de ce que je suis ne m'échappe. Mais, ce que je suis est une chose. La conscience que j'ai de moi-même en est une autre. La preuve en est qu'autrui est capable de me révêler des traits inconnus de ma personnalité. De plus, nombre de mécanismes inconscients viennent troubler la connaissance que j'ai de moi-même. Tout dépend alors du niveau auquel je prends conscience. Simple rapport immédiat à ce que je sens ou pense aumoment même, la conscience ressemble à un contact intérieur. Si je suis triste, je le sais, mais ce n'est pas encoreune connaissance je ne sais pas ce qu'est la tristesse. Je sais que je suis sans savoir ce que je suis. Laconscience que j'ai de moi se confond avec le sentiment de ma propre existence, plutôt qu'avec une connaissancede mon être. Cette dernière suppose un approfondissement, une échelle de comparaison, qui paraissent impossiblesici il faudrait que je confronte différents points de vue sur moi-même alors que je suis le seul à pouvoir les occuper! Changer de point de vue sur soi serait se changer, n'être plus le même. Il semble bien que la conscience réfléchiede soi se confonde avec le travail sur soi, et se connaître soi-même, c'est ne plus être le même. Précisément, laconscience que j'ai de moi-même paraît toujours en devenir. Soit l'exemple de Sartre j'ai conscience d'être laid ;cette conscience se développe en diverses attitudes que je prends, et ce ne sera plus de la même laideur qu'ils'agira. Cet être dont j'ai conscience est l'histoire même de la conscience que j'ai de moi. On peut se demander si je peux passer de j'ai conscience d'être laid » à je suis laid » ? Je ne suis pas laidcomme s'il s'agissait d'attribuer une qualité distinctive à une chose. Cette laideur est inséparable de la conscienceque j'en prends, et cependant cette conscience n'est pas enfermée en elle-même, elle vise à se dépasser versautre chose l'être que je suis est l'être vers lequel ma conscience se tend comme vers l'unité ou l'horizon de toutesses démarches. Seule la mort me transforme en être définitif, mais alors il n'y a plus de conscience qui le saisit sousson regard intérieur. Analyse Quels sont les rapports avec la vérité ou avec une authenticité dans les rapports avec la conscience de soi ? Monidée de ce que je suis est-elle une vérité par la médiation de la conscience ? La conscience peut-elle être garantede cette vérité de ce que je suis ? Par l'hypothèse de l'inconscient, j'ai conscience que je ne suis pas seulement ceque je suis conscient d'être. En d'autres termes, je sais que je suis au-delà du contenu de ma conscience, maissans pouvoir être conscient de ce que je suis précisément. L'inconscient, ce manque de la conscience, nedémontre-t-il pas qu'il ne peut y avoir aucune certitude sur ce que je suis dans ce que j'ai conscience d'être ? Quese passe-t-il quand je n'ai pas conscience d'être ? C'est le cas le plus fréquent, même si nous avons tendance àl'oublier quand nous réfléchissons sur la conscience, car précisément à ce moment nous avons conscience de nous-mêmes. Mais que suis-je quand je n'ai pas conscience de moi-même, quand toute ma conscience est liée à un objetextérieur ? Ne suis-je rien ? Ce problème mène à un autre il nous révèle la discontinuité de la conscience. Maconscience, y compris ma conscience réflexive, ne forme pas une chose fixe, pas même un développement continuet sans rupture. Dès lors, en quel sens prendre le présent dans " je suis ce que j'ai conscience d'être " ? S'agit- il deprésent immuable ? De présent immédiat ? Mais en ce dernier cas c'est-à-dire si " je suis " ne vaut qu'au momentoù on le prononce, que signifie encore le " je " ? Celui-ci n'est- il pas, précisément, ce qui est censé unifier lesdifférents états de la personne répartis dans le temps ? On sait ce que la réflexion sur soi-même peut comporter de complaisance. Freud présente le narcissisme*, ou amourde soi-même, comme une pulsion première de l'être humain qui prend appui sur les images idéales qu'il se donne desa personne. À l'inverse, un excès de regard critique peut cacher une tentative de justifier un sentiment originel deculpabilité. Comment savoir si la conscience que j'ai de moi-même est pleine et entière, ou si elle n'est que l'effet demécanismes plus profonds, forces ou pulsions ? Le sujet incite donc à distinguer ce qui, en moi, peut être placé sousle regard de ma conscience, de ce qui déjoue cette connaissance apparente que j'ai de moi-même. Les thèmes del'inconscient ou de la mauvaise foi apparaissent ici. Cependant, cette première analyse conduirait à se demander s'ily a quelque chose en moi qui échappe à ma conscience. Il faudrait approfondir l'analyse pour poser la question dustatut même de la conscience en tant que je suis conscient de moi-même, qu'est-ce donc que je suis pourreprendre la formulation de Descartes ? Si mon être, c'est ce dont j'ai conscience, ne va-t-il pas être assimilé àune chose ou un objet de conscience ? Ne suis-je pas d'abord conscience d'être avant d'être l'être dont j'aiconscience ?Il y a donc deux questions qui sont à distinguer- la question de fait comment puis-je lucidement prendre conscience de mon être ?- la question de droit en tant qu'être conscient, mon être est-il ce dont j'ai conscience ? Rédaction plan détaillé La conscience vise un objet, mais si j'ai conscience que le ciel est bleu, l'est-il vraiment ? Cependant, quand maconscience se porte sur moi-même, l'identité de la visée et de ce qui est visé semble apporter une certitude si j'ai. »
Dernière mise à jour 07/06/2021 • Proposé par Carole Bline professeur Ce corrigé est disponible sur un site externe à 20aubac. En cas de problème d'accès à la page originale, vous pouvez accéder aux copies enregistrées. Consultez ce corrigé Copie Copie format PDF
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